
FESTIVAL OFF D’AVIGNON.

Cette pièce nous réconcilie avec un théâtre raconteur d’histoires qui a tendance à se perdre aujourd’hui dans la vidéo. La citation d’Ingmar Bergman du dossier de presse est adéquate : « Tout ce fatras que nous apportons sur scène ! Au théâtre, une représentation est évidente si ces trois éléments sont présents : la parole, le comédien, le spectateur. On a besoin de ça et c’est tout, on a besoin de rien d’autre pour que le miracle se produise ».
Ici, nous découvrons une histoire familiale hantée par le défunt Ruben, frère de Rachel dont on célèbre le mariage. Les personnages sont issus d’une écriture collective : Rachel ; Hannah, la sœur ; Lou, la mariée ; Antony, frère de Lou ; Ruben ; Bilah, l’amie de la famille ; Esther, la mère et Laban le père ; tous parfaitement interprétés semblent sortir tout droit d’un film de Patrice Chéreau ou d’une pièce d’Anton Tchekhov.
Dans une maison de famille au bord de la mer que l’on a rouverte pour l’occasion, le théâtre intime se joue sous nos yeux. Dans un espace restreint, comme chez Henrik Ibsen ou August Strindberg, nous sommes touchés par les récits de plusieurs vies qui se croisent et se déchirent au moment de ce qui devrait être une fête. Emporté par des situations que beaucoup de spectateurs ont déjà vécues, nous ne pouvons qu’avoir de l’empathie et de la tendresse vis-à-vis de chacun des personnages. Les artistes qui ont écrit cette pièce le disent : « Accepter de se laisser aller là où l’improvisation nous conduisait, là où le rapport d’un personnage à un autre se construisait malgré lui ».
Cette pièce qu’il faut découvrir, interroge de manière « dramatique » au bon sens du terme la réaction de l’être humain face au deuil.
PRESENTATION
Il y a de l’universel dans tous les systèmes familiaux comme si, à l’échelle de l’univers, ils reproduisaient la danse infinie de l’attraction des planètes. Rachel se marie. Est-ce la journée pour tout se dire ? La famille est réunie, même Hannah, la sœur coupable du désastre passé. Non-dits, culpabilités éclatent au grand jour. Hanté par le deuil, troublé par des apparitions, le conte de cette noce, écho minuscule de cet univers en devenir, deviendra pourtant une danse jubilatoire.
mise en scène Delphine Bentolila
avec Lucile Barbier, Delphine Bentolila, Stéphane Brel, Nicolas Dandine, Julie Kpéré, Amandine du Rivau, Laurence Roy, Julien Sabatié-Ancora
dramaturgie Delphine Bentolila / Amandine du Rivau
création lumière Michaël Harel
musique Georges Baux / Nestor Kéa
scénographie – vidéo Nicolas Dandine
coproducteur By COLLECTIF et FAB (Fabriqué à Belleville)
Producteur délégué FAB (Fabriqué à Belleville)
Aide à la création Conseil Départemental de la Haute-Garonne, Le Pari – Tarbes en Scène
Soutiens Piano’cktail – Bouguenais, Mjc Pont des Demoiselles – Toulouse, Théâtre dans les Vignes – Couffoulens, Espace Roguet – Toulouse